Niederbronn-les-Bains, petite ville nichée au fond de la vallée du Falkensteinerbach est connue pour ses thermes, son casino, ses parcs, son fleurissement et ses animations tout au long de l’année.
La ville a payé un lourd tribu lors des guerres aux niveaux humain et patrimoniale. Mais il persiste un Niederbronn peu connu, constitué de petites ruelles contournant le centre-ville, et nous replongeant dans l’histoire de cette cité attachante et polymorphe.
Ce circuit vous invite à une promenade sur les hauteurs, tout autour de la cité, à l’écart des axes routiers.
Laissez-vous séduire par les points de vue sur les forêts et les collines environnantes, la vue sur l’emblématique château de la Wasenbourg et la vue sur la ville nichée le long de la rivière au creux du vallon.
1. Chemin du Grunélius
1. Chemin du Grunélius
Maurice Edouard von Grunelius fut administrateur des Ets De Dietrich vers la fin du 19e siècle. Ce passage piétonnier traverse l’ancienne propriété de la famille, dont subsiste un bout de jardin et la maison aux volets bleus que l’on voit en contre bas lors de la montée du chemin. Voir panneau au bas du chemin.
2. Le château de la Wasenbourg
2. Le château de la Wasenbourg
Vous voyez au loin, culminant à 432 mètres de hauteur, la ruine de la Wasenbourg, château fort édifié au XIIIe siècle et emblème de la ville de Niederbronn-les-Bains.
Il a été construit sur l’emplacement d’un temple dédié à Mercure à l’époque romaine.
Le château, comme tous les châteaux forts d’Alsace, fut détruit par les armées de Louis XIV.
Il est classé Monument Historique depuis le 6 décembre 1898. Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire « Wasenbourg, si tu m’étais contée.. »
3. Maison Munch
3. Maison Munch
En abordant la rue E. Munch vous allez longer l’arrière d’une propriété, berceau de la famille Munch, famille de musiciens illustres. Ernest Munch, né en 1859 à Niederbronn-les-Bains est le fondateur du chœur de l’église St Guillaume de Strasbourg. Eugène Munch, était organiste de l’église à St Guillaume et Charles Munch (1891-1968), le fils d’Ernest, né à Strasbourg , était chef d’orchestre international décédé à Richmond lors d’une tournée internationale (USA). Il est enterré à Louveciennes. La ville de Niederbronn a honoré certains membres de la famille en donnant leurs noms à une rue et au collège.
A cette hauteur, vous pouvez également apercevoir l’emblématique château de la Wasenbourg.
4. Vue sur le jardin des anglais
4. Vue sur le jardin des anglais
Le jardin des anglais, vu d’en haut est reconnaissable par la présence de magnifiques arbres, centenaires pour la plupart.
La création de ce jardin fut entreprise vers 1835, et confié à Monsieur Hodel, botaniste pépiniériste. Cette promenade fut détruite en partie lors des travaux du chemin de fer. Des changements de plantation eurent lieu au 20e siècle.
5. Vue sur les deux églises
5. Vue sur les deux églises
Vous avez dans l’alignement les deux églises de la ville.
La première église est l’église protestante ou église St jean, construite en 1763.
Elle fut un simultanéum (partage de l’église entre les catholiques et les protestants). Le principe de simultanéum était en vigueur à Niederbronn-les-Bains depuis 1691 jusqu’en 1886.
L’église en second plan est l’église catholique qui fut construite en 1884 et inaugurée en 1886. On y trouve un remarquable tableau de la fin du 19e siècle représentant St martin.
6. Ruelle du Montrouge
6. Ruelle du Montrouge
Cette petite ruelle est typique des villages montagnards. Étroite et très pentue. Des petites maisons de part et d’autre avec des vieux murs en grès délimitent les propriétés.
Cette ruelle permettait d’accéder au Rothenberg ou Montrouge actuellement, ancien lieu d’extraction de pierres.
Un grand projet d’aménagement de quartier résidentiel fut entrepris dans les années 1960.
7. Passage du Daedenbach
7. Passage du Daedenbach
Sur ce petit pont, vous traversez le Daedenbach.
Ce cours d’eau a donné le nom au quartier qui se trouve en amont. Le petit ruisseau prend sa source près du col du Wolfenthal et se jette dans le Falkensteinerbach au niveau de la place centrale. Il est très capricieux et sort de son lit en cas de fortes pluies.
8. Montée vers les jardins clos
8. Montée vers les jardins clos
Un escalier fait de traverses de chemin de fer vous conduit vers cet ancien espace occupé par les jardins, potagers ou vergers.
9. Sentier entre les jardins clos
9. Sentier entre les jardins clos
Ce petit chemin entouré de hauts murs de grès est plus qu’insolite. Ces murs protègent de petits jardins laissés à l’abandon. Mais on peut aisément imaginer que dans une époque pas trop lointaine, ce site, des vergers ou des potagers, était exploité et plein de vie. Ces vestiges anciens méritent toute notre considération.
10. La ruelle de la montée
10. La ruelle de la montée
En sortant du chemin des jardins clos, à quelques mètres vers le sentier de l’anneau jaune, vous allez voir en contrebas, sur votre droite une belle descente de marches qui relie le haut de la ville avec le centre-ville. Cette montée est dénommée « le Stafelé », qui signifie petit escalier et qui constituait un des anciens accès à la ville pour les habitants des hauteurs.
11. Sentier de l'anneau jaune
11. Sentier de l'anneau jaune
Ce bucolique petit chemin se faufile entre des vergers, jardins et constructions récentes. Il servait sans doute de point de passage entre les différentes parties de la ville, et de chemin d’accès à des parcelles exploitées. Il est balisé par le club vosgien en anneau jaune, et fait partie d’un autre circuit de la ville.
12. Vue sur le Herrenberg
12. Vue sur le Herrenberg
Vous vous trouvez du côté opposé du Herrenberg, colline orientée au nord. On y voit émerger les grands arbres qui marquent comme une ligne de front.
Vers 1840, un projet de promenade et de jardins fut entrepris au Herrenberg afin d’agrémenter les promenades et le repos des curistes et promeneurs de l’époque. La promenade était composée de pelouse parsemée d’arbres, une place destinée aux jeux, bals et divertissements estivaux. Sur les hauteurs une allée principale avec plusieurs allées secondaires constituaient une promenade agréable, sous les arbres.
13. Vue sur le cimetière militaire
13. Vue sur le cimetière militaire
En face de vous à l'Est, sous les grands arbres à l'horizon, se situe le cimetière militaire où reposent 15 809 personnes, dont des soldats de nationalité allemande et de 17 autres nationalités, ainsi que des victimes civiles. Chaque croix marque l’emplacement de quatre dépouilles. La plupart sont identifiées, mais un grand nombre reste inconnue. C’est un lieu propice au recueillement et au silence. Le cimetière est la propriété de l’État allemand. Le service pour l’entretien des Sépultures Militaires Allemandes est chargé d’entretenir les tombes.
14. Montée vers la rue de la forêt
14. Montée vers la rue de la forêt
Ce petit sentier qui fait partie de l’anneau jaune du Club Vosgien, conduit vers la rue de la forêt, ancien quartier des hauteurs de Niederbronn-les-Bains. On y trouve également les petites maisons typiques des zones en relief. On accède à une belle vue en remontant un peu plus haut dans la rue. Un nouveau quartier y a vu le jour vers les années 2010.
15. Maison ancienne à colombage, rue du Quillier
15. Maison ancienne à colombage, rue du Quillier
Vous traversez une ruelle, entourée de vieilles maisons et de murs en grès. Ces murs délimitent des propriétés de la Congrégation des Sœurs du Très Saint Sauveur. L’espace derrière les murs accueille les serres de la municipalité.
Il reste très peu de maison à colombage à Niederbronn-les-Bains. Les guerres successives ont eu raison de ce patrimoine alsacien. Certaines subsistent mais ont été enduites. En vous promenant dans le quartier autour de l’église catholique et dans la rue de Reichshoffen vous pourrez admirer quelques vieilles maisons à colombages.
16. Le lavoir
16. Le lavoir
Au bout de la rue du Quillier, avant de traverser le petit pont, vous découvrirez un ancien lavoir sur le Falkensteinerbach. Les lavoirs, en général, restent en usage jusqu'au milieu du XXe siècle, mais les blanchisseries et les machines à laver vers les années 1950 mettent fin à l’utilisation des lavoirs.
17. Les colonnes antiques
17. Les colonnes antiques
Ces deux colonnes en grès à chapiteaux Corinthiens qui ornent actuellement le portail de la villa située 21 et 23 avenue Foch sont d'origines gallo-romaines. Elles appartenaient au péristyle antique qui ornait le bassin de captage principal de la source romaine. Après avoir été restauré en 1592 par le comte Philippe V de Hanau, ce bassin fut démantelé en 1949.
18. La guinguette
18. La guinguette
Ce lieu de culture se trouve au pied du Herrenberg. Des concerts de tous styles musicaux y ont lieu durant la période estivale, les concerts sont ouverts gratuitement à tout public, locaux, touristes et curistes.
Venez vous installer tous les mardis soirs devant le petit kiosque, durant les 2 mois d’été. Les fidèles ramènent leur siège car ils savent que les concerts drainent souvent plus de monde qu’il n’y a de chaises.
19. Montée vers le Herrenberg
19. Montée vers le Herrenberg
Vers 1840, un projet de promenade et de jardins fut entrepris au Herrenberg afin d’agrémenter les promenades et le repos des curistes et promeneurs de l’époque. La promenade était composée de pelouse parsemée d’arbres, une place destinée aux jeux, bals et divertissements estivaux. Sur les hauteurs une allée principale avec plusieurs allées secondaires constituaient une promenade agréable, sous les arbres. Ce jardin fut en partie détruit par les travaux du chemin de fer qui passe derrière la colline.
Sur la colline subsiste quelques beaux arbres. L’allée principale est traversée par le sentier du triangle jaune du Club Vosgien.
20. Vue vers le grand hôtel et le séquoia
20. Vue vers le grand hôtel et le séquoia
En montant sur le sentier du Herrenberg, vous voyez le grand Hôtel en contre bas. C’est un bâtiment qui fut édifié en 1926, totalement détruit pendant la deuxième guerre mondiale et reconstruit à l’identique. Il est classé 4 étoiles.
Il accueille surtout des touristes étrangers et des curistes.
On entrevoie également un grand séquoia dans le prolongement du parc du Herrenberg et l’église catholique au loin.
21. Vue sur la ligne de chemin de fer
21. Vue sur la ligne de chemin de fer
En montant par le sentier du Herrenberg vous verrez en contre bas la ligne de chemin fer Haguenau / Niederbronn-les-Bains. Cette ligne fut créée en 1864 et prolongée en 1869 vers Sarreguemines.
La 1ère gare fut construite en brique à l’actuel emplacement de la maison d’archéologie. La gare actuelle date de 1960.
22. La fontaine Catherine
22. La fontaine Catherine
En suivant le triangle jaune, en venant du Herrenberg, vous tomberez sur une petite fontaine appelée « Fontaine Catherine ». Ses eaux proviennent des collines environnantes. Son eau n’est pas potable.
23. L'espace biodiversité
23. L'espace biodiversité
Cette espace crée en 2020, est dédié à la biodiversité. C’est un espace réalisé dans le respect de l’environnement, pour favoriser la présence d’insectes et des petits animaux, en implantant des plantes mellifères peu gourmandes en eau.
La préservation de la biodiversité constitue une véritable « assurance vie des sociétés humaines ».
Des arrangements de pierres calcaires autochtones, des rondins de bois de nos forêts, des plantations de fleurs mellifères constituent un refuge et garde-manger pour une faune qu’il est important de préserver et aider à se développer.
24. Vue sur les thermes
24. Vue sur les thermes
Les vestiges et pièces de monnaies trouvées attestent la présence d’activité thermale à Niederbronn-les Bains depuis le 1er siècle. Les thermes furent exploités par les romains et sans doute déjà bien avant par les Celtes.
Au 16e siècle, Philippe V de Hanau les remit au goût du jour et y édifiât une maison de bains. L’activité thermale tomba dans l’oubli jusqu’au 18e siècle.
Malgré le revers de l’histoire (guerre de 30 ans, les 2 guerres mondiales), le thermalisme renaît à chaque fois.
En 1905, un décret impérial déclare la source d’utilité publique. En 1926, Niederbronn est classée station hydrominérale et devient Niederbronn-les-Bains.
Vous voyez à l'arrière plan la façade avant du Grand Hôtel.
25. Le casino Barrière et son parc
25. Le casino Barrière et son parc
L’établissement de jeux dénommé Casino Barrière existe à Niederbronn-les-Bains depuis 1926. Elle fut la première commune alsacienne à profiter de l’ouverture des jeux de casino, suite à l’obtention du classement de station hydrothermale. Le Casino de la commune de Niederbronn fait partie du groupe Barrière. On y trouve les salles de jeux, un restaurant et un bar, rénové en 2015, ainsi qu’un auditorium.
26. L'escalier ruelle des champs
26. L'escalier ruelle des champs
Vous abordez la montée de l’escalier de la ruelle des champs, avec pas moins de 120 marches. Elles vous amènent dans l’ancien quartier Belle Vue, qui débuta dans les années 1950. Ce quartier offre des beaux points de vue sur Niederbronn-les-Bains et les environs.
27. Vue sur le quartier MontRouge
27. Vue sur le quartier MontRouge
Le quartier appelé Montrouge date des années 1960, plus de 40 % de la population niederbronnoise y réside.
Les pentes du massif du Montrouge appelé aussi le Rothenberg était exploité autrefois en tant que carrière de grès.
28. Vue sur le Vordersberg
28. Vue sur le Vordersberg
Vous avez devant vous le massif du Riesberg (sur la gauche), du Vordersberg (devant à droite)et au fond le Heidenkopf.
29. Descente vers la glacière
29. Descente vers la glacière
A présent vous vous allez redescendre vers la ville par cet escalier, qui comporte 35 marches très profondes. Soyez prudent. Au bout vous attend la glacière.
30. La glacière
30. La glacière
La glacière fut construite dans la seconde moitié du 19e siècle. Elle se compose d'une grande salle voutée de 8m de longueur et d'un sas d'entrée de 3m. Elle est fichée dans le talus avec une ouverture orientée au nord, lui assurant une fraicheur naturelle toute l’année. Elle permettait de conserver des blocs de glaces, utilisés par les restaurateurs. Ces glaces provenaient des étangs et bassins gelés durant l’hiver. Les glaces découpées en barre étaient recouvertes de paille pour limiter la fonte.
Elle a été remise en valeur lors de l'aménagement de la place Ste Catherine dans les années 1990.
31. Montée vers le cimetière
31. Montée vers le cimetière
Encore un petit effort, les dernières marches vous mènent au cimetière. Lieu de paix où repose les défunts des 2 confessions (protestants et catholiques), ainsi que les membres de la famille De Dietrich et notamment Amélie De Dietrich qui fut une des premières femmes chef d’entreprise.
32. La tombe du soldat Claude Pagnier
32. La tombe du soldat Claude Pagnier
Avant de quitter le cimetière, allez sur la tombe du Maréchal des Logis Claude Férréol Pagnier, chasseur à cheval français, qui fut la 1ère victime de la guerre de 1870. Il fut tué lors d’une échauffourée à Schirlenhof, entre des soldats prussiens et français.
33. Le jardin des anglais
33. Le jardin des anglais
La création de ce jardin fut entreprise vers 1835, elle fut confié à Monsieur Hodel, botaniste pépiniériste. Cette promenade fut détruite en partie lors des travaux du chemin de fer. Des changements de plantation eurent lieu au 20e siècle. Dans ce jardin, vous trouverez un marronnier, un tilleul, un épicéa commun, etc, certains sont centenaires. Le monument aux morts, érigé en 1955 à la mémoire des victimes des 2 guerres mondiales trône au milieu des arbres. La stèle fut sculptée par Hans Haug (un citoyen illustre de la ville connu sous le nom de Balthasar).
34. La gare
34. La gare
La première gare fut construite en 1864 à l’emplacement actuelle de la maison de l’Archéologie.
En 1869 une nouvelle gare fut érigée à la place actuelle. Après 1870, la Direction Générale Impériale des Chemins de Fer d’Alsace-Lorraine remplace le bâtiment existant par un édifice imposant en pierre de grès et avec une tour. En 1945, la gare fut entièrement détruite et reconstruite en 1960.
35. Le Falkensteinerbach
35. Le Falkensteinerbach
Le ruisseau du Falkensteinerbach prend sa source sur le versant sud du Pfaffenberg au sud-est de Bitche près d’Eguelshardt. De nombreux ruisselets, issus d’innombrables sources lui apportent son eau claire et pure. Il traverse tout Niederbronn dans sa longueur et reçoit le Schwartzbach à Reichshoffen, avant de se jeter dans la Zinsel en deçà d’Uttenhoffen. En ville, le Falkensteinerbach est alimenté par le Daetebach, ruisselet descendant du Wollfenthal. Le niveau du ruisseau est très fluctuant à travers les saisons.
La ville de Niederbronn-les-Bains constitue un magnifique écrin pour des arbres dont certains sont plus que centenaires. Ils jalonnent un parcours en ville à travers les parcs, à la lisière de la forêt et à travers les collines environnantes.
Que vous soyez cycliste, marcheur, VTTiste, choisissez votre circuit selon son niveau de difficulté et sa durée.